Première approche
La théière est neuve et sous garantie, d’où une réticence naturelle à bricoler l’appareil (ce qui bien sûr annulerait la garantie) sans avoir le moindre indice préalable quant à la démarche.
J’ai donc contacté le service client, en exagérant un brin les conséquences :-p
Les signaux sonores sont beaucoup trop forts : ils suffisent à réveiller quelqu’un se trouvant plusieurs pièces plus loin, portes fermées ! Et ce n’est pas agréable non plus pour celui qui utilise la théière ; cela suffit à transformer un moment de détente en un moment stressant.
[…] je veux savoir où se trouve l’émetteur sonore et comment y accéder ; je pourrai ainsi l’atténuer […] Je sais que j’y perdrai la garantie. Ça m’est égal : c’est ça ou la poubelle […]
Peut-être pourriez-vous par exemple publier les informations nécessaires sur un site comme iFixit.com…
La réponse est arrivée sans tarder :
[…] Nous sommes au regret de ne pouvoir répondre favorablement à votre demande.
En effet, nous ne transmettons aucune données techniques notre responsabilité pouvant être engagée […]
J’ai bien tenté d’avoir un complément d’informations, mais la réponse fut comiquement navrante :
Nous faisons suite et vous informons que le socle ne se démonte pas.
MDR…
Dernière approche
Eh oui, pas d’approche intermédiaire ; il n’y a pas 36 solutions. N’ayant pas eu les informations souhaitées, il ne restait qu’à se lancer.
ATTENTION : Ce que je décris ici s’adresse uniquement à ceux qui : 1º sont d’accord pour perdre leur garantie ; 2º connaissent suffisamment l’électronique et l’électricité pour comprendre où réside le danger dans l’ouverture d’un appareil électrique (même débranché) ; 3º sont prêts à détruire leur théière en cas de mauvaise manœuvre ; et 4º sont prêts à mourir en cas de très mauvaise manœuvre… Bon, là, j’exagère un peu, mais je ne suis pas responsable si vous décidez de vous inspirer de mon expérience.
Première étape : retirer la vis centrale, à côté de l’enrouleur. Optionnellement, retirer l’enrouleur aussi, car ça permet de faire coulisser le câble, ce qui est bien pratique par la suite ; pour ce faire, enlever l’étiquette en la soulevant avec un cutter (elle est facile à remettre ensuite) et retirer les deux vis qui sont dessous.
Pour ces vis, il faut utiliser un embout en étoile comme montré sur la première photo.
Deuxième étape : décoller les patins avec un tournevis plat, pour découvrir les autres vis du socle, vis qu’il faut ensuite enlever avec le même outil que précédemment. Là encore, les patins sont faciles à recoller ensuite.
Une fois toutes ces vis retirées, le socle peut s’ouvrir et on accède ainsi au circuit électronique. Le « buzzer » est le petit boîtier noir cylindrique situé sur une pointe du circuit.
Il y a deux approches possibles pour atténuer le volume sonore : électronique (résistances…) ou acoustique (isolation). J’ai préféré laisser la carte électronique indemne et donc prendre la seconde approche. Pour le matériau, j’ai choisi le liège car il est facile à trouver (prélevé sur un bouchon de bouteille), est souvent utilisé comme isolant acoustique, et résiste bien à la chaleur et au feu (risque réduit).
Troisième étape : avec un petit tournevis plat, en passant par le dessous de la carte électronique, dé-clipser le capot du buzzer, qui dépasse de la carte. On se retrouve avec d’une part le capot détaché, d’autre part un petit disque dont une face a deux pôles électriques qui correspondent aux deux contacts situés à la base du buzzer.
Quatrième étape : découper un morceau de liège au diamètre intérieur du capot du buzzer, avec une épaisseur telle que ça touche toujours la lamelle quand elle vibre et l’empêche ainsi de trop vibrer, mais pas trop épais sinon on ne peut plus refermer le buzzer.
Dans le capot retourné, placer le morceau de liège puis la lamelle, de telle sorte que les deux pôles de la lamelle soient visibles. Replacer le tout sur le socle du buzzer et re-clipser.
Cinquième étape : replacer tout comme il faut, avec en particulier les fils qui suivent bien les guides en plastique prévus pour qu’ils soient en sécurité et ne soient pas pincés.
En refermant le socle, veiller à ce que le support électrique de la bouilloire ait son détrompeur bien positionné en face de l’encoche prévue dans la coque du socle.
Dernière étape : remettre les vis, les patins et l’étiquette. C’est fini. Le son est toujours audible, et supportable ;-)